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Calvaire, au féminin...
Calvaire, au féminin...
Craindre, vivre dans la crainte,
D'un conjoint violent,
Craindre ses foudres,
Vivre dans la peur, l'oppression,
Reproches et coups... !
Craindre, vivre dans la crainte
Le coeur battant,
Etre battue, et se résoudre
A croire en ses bonnes intentions,
Il changera du tout au tout... !
Craindre, vivre dans la crainte
S'il rentre contrarié ou saoul,
Gueule, fait valser choses
Et sexe faible qu'il fracasse, en ire,
Contre un meuble, une cloison...
Craindre, vivre dans la crainte
Et filer doux,
La peur de l'ecchymose
Qu'il faut maquiller pour le blanchir
De tous soupçons...
Craindre, craindre sa mort, un jour,
Maudire sans mot dire, prisonnière,
N'oser se confier,
Prendre la clé des champs
Et subir, subir, subir à en mourir...
Craindre, craindre sa mort, un jour,
Deux mots aux faits divers
Ah si on avait pu deviner
Tel un voyant
La bête féroce, qu'on a vu venir...
jill bill
Femme battue – Die Einführung flirten (darikk.ru)
Pour l'Atelier d'Ecriture d'Annick SB
« Craindre »
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Commentaires
52Doderisse DeniseMercredi 30 Décembre 2020 à 20:36A partir de "craindre", toutes mes félicitations pour ce poème qui met bien en relief la souffrance des femmes battues
Bonne fin d'année dont nous espérons tous la délivrance !
Bises
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Jeudi 31 Décembre 2020 à 06:12
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Bonsoir Jill,
Un calvaire qu'on aimerait VIVEMENT voir disparaître !
Tristement d'actualité... Je crois qu'on peut dire, hélas, que ça existe depuis toujours. L'espoir qu'on a aujourd'hui, c'est que, enfin, la parole commence à se libérer. Ce n'est pas encore assez bien sûr, mais espérons. C'est complexe, ça ne se résoudra pas d'un claquement de doigt (on aimerait, on aimerait...), mais il faut souligner quand même que l'éducation des petits garçons doit aussi se faire dans le bon sens.
BISES
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Jeudi 31 Décembre 2020 à 06:11
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Il est indispensable rappeler de temps en temps le calcaire que vivent certaines femmes vivant avec un mari... un amant... (femmes dont j'ai fait partie !) qui n'arrivent pas à se débarrasser d'un fou furieux qui en plus accusent la femme d'être invivable! Très bien décrit Madame Jill Bill ce "calvaire" incroyable" pourtant bien réel. Bonnes fêtes de fin d'année 2020. Gisèle
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Mardi 29 Décembre 2020 à 18:13
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Nous avons une femme, encore jeune, qui se retrouve ainsi dans la rue, naviguant de village en village alentours... La municipalité, la paroisse ont essayé de l'aider, mais elle refuse tout, préférant la rue et le monologue... Pas même moyen de lui offrir un peu d'argent ! C'est dire dans quel état elle est !
Et pourtant, il fait un froid de canard en ce moment....
Une personne charitable a voulu la prendre chez elle, mais elle a tout cassé chez elle et s'est sauvée... Comment faire ?La désespérance est à nos portes, et nous ne pouvons même pas l'approcher ! C'est terrible !
Merci pour ton billet, Jill Bill... C'est bien triste !
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Mardi 29 Décembre 2020 à 16:39
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Déraisonnable de ne pas dire ? Personne ne peut se mettre à la place d'une femme battue. J'ai eu ce même raisonnement à un moment mais je me suis rendu compte combien c'est difficile. Si encore elle arrive à partir un jour, il y a la suite.
Et si c'est ta fille ado qui va en parler à la gendarmerie ? ...
On parle es femmes mais il y a la suite aussi pour les enfants.
Je donne un conte sur ce sujet. Je l'ai eu dans la tête pendant plus de dix ans sans pouvoir le sortir vraiment. Je le donne aussi devant des enfants à l'école. Mais, j'ai voulu atténuer un peu, j'ai fait une fin assez rose avec la venue au monde d'un enfant.
Quel sujet dur pour une presque fin d'année.
Bises4 Jill
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Mardi 29 Décembre 2020 à 16:37
Epouse et mère c'est d'autant plus infernale pour les deux... ce que subit l'un retombe sur ces têtes blondes... Nous avons le cas au 4ième de notre immeuble... Cet après-midi encore la police débarqua... que dire, on ne peut faire grand chose que de dénoncer quand ça va trop loin, cris, hurlement, frappes... Oui avec ce verbe craindre... que j'aurais pu mettre à l'humour aussi, craindre que le Père Noël oublie.... merci, bises4
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Un sujet si terrible...
C'est formidablement bien écrit!
Tu as vraiment su trouver les mots pour exprimer ces tragédies...
Pensées pour les victimes en souffrance...
Gros bisous et amitiés pleines de douceur
Cendrine
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Mardi 29 Décembre 2020 à 03:46
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44MemeYoyoMardi 29 Décembre 2020 à 00:18Comme c'est bien décrit, Jill ! Quelle triste situation et il y en trop qui subissent ce sort, hélas !
Bonne toute fin de soirée et bon mardi !
Bises ♥
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Mardi 29 Décembre 2020 à 02:29
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Coucou Tite Jill ...
Un texte dur au son des coups qui résonnent ... Des coups venus de l'être aimé un jour et qui est devenu bourreau. Monstre incontrôlable qui frappe, et frappe encore et encore ... boisson ou pulsion, l'insoutenable au quotidien pour certaines.
Sujet pas facile ... tes mots sont là pour que l'horreur ne tombe pas dans la banalité du quotidien
Bisous Tite Jill ... 1 femme tous les 3 jours qui succombe ? Même 1 par an serait encore une de trop
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Lundi 28 Décembre 2020 à 22:34
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41Monica-breizLundi 28 Décembre 2020 à 19:49Tu décris si bien cet acte ignoble - compagnon qui n'en n'est plus un ... ennemi trop près de soi qu'il est si difficile d'éviter pour ces femmes !
Tous les 3 jours une femme meurt ! c'est effrayant !
gros bisous
et bonnes fêtes tout de même
cricket
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Lundi 28 Décembre 2020 à 19:56
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37lizagreceLundi 28 Décembre 2020 à 13:41Bonjour Fabienne. Un beau cri du coeur pour rendre hommage à ces femmes battues, pour qui le confinement a dû être terrible. Moi je ne serais pas restée avec quelqu'un de violent mais c'est plus facile à dire quand on a un emploi. Bonne journée et bisous
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Lundi 28 Décembre 2020 à 12:28
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30Vagamonde-bisLundi 28 Décembre 2020 à 09:38Craindre pour sa vie, tu as raison Jill, mais ... "chasser le naturel, il revient au galop", alors le plus raisonnable reste de fuir ce conjoint violent !
Bises et bonne semaine qui verra l'avènement de 2021, année d'espoir.
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Lundi 28 Décembre 2020 à 08:57
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Dur dur et si bien décrit. Chapeau bas, madame Jill...