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Comme une sale maladie...
Comme une sale maladie...
Comment crois-tu
Qu'il en est revenu... ?
Il en est rentré souffreteux pardi,
La guerre comme une sale maladie
Et dès que les yeux fermés
Ses nuits hantées
De cadavres, amis, ennemis
Et le Cri
Du blessé par la mitraille
Qui assaille
Sous le soleil, sous la lune
Pour toute fortune
De jeunesse volée
A la connerie sacrifiée
Sur le champ troué, brûlé, saigneux,
Sous le chant du canon, nez levé, à faire feu !
Comment crois-tu
Qu'il en est revenu... ?
Lui et ses camarades, miraculés
Mais ô combien traumatisés
Dans leur chair et leur esprit
La guerre, comme une sale maladie...
"Non, ne parlez pas de moi en soldat,
J'ai cherché à oublier cela...
Les médailles, je ne les ai pas voulues,
Juste en bon charpentier que je fus..."
jill bill
A Joseph-Léon, mon grand-père,
Né en 1885, combattant de la der des der !
Après lui, son fils...
Devoir de Mémoire
Ca vous fait une belle jambe, comme on dit...
Remises en 2017 au musée 14/18 de Plugstreet.
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Commentaires
Un bel hommage à ton grand-père. Les miens était trop vieux pour faire cette guerre mais il y a eu beaucoup de morts au village en proportion de la population. .
Bonne semaine
parfois je me dis qu'ils sont mort pour rien
ou pour des assoiffés de pouvoir qui les ont sacrifié
muchos besos
tilk
quel bel hommage vous rendez à votre grand-père Joseph Léon dont vous m'avez parlé déjà et dont je me souviens bien. Long, immense poème pour parler encore et toujours de lui et de ce qu'il a vécu à un long moment de sa vie..
Je vous embrasse Madame Jill Bill, Gisèle
Merci pour ce magnifique texte qui fait comprendre toute l'horreur de ces guerres et pour ces hommes soldats et pour les familles.
Merci à eux et respect.Bisou
Merci Jill pour ce texte très émouvant à ton grand-père et à travers lui à tous les soldats revenus si différents de la guerre
Bonsoir Ma Grande
J'ai aussi quelques médailles de mon grand-père et d'un oncle
Je sais que quand il est rentré chez lui à la fin de la guerre
Tout avait changé, c'était plus du tout le même bonhomme
Les tranchées l'avaient forgée un autre caractère mais aussi une bulle, sa bulle
Passe Une Excellente Soirée Ma Princesse
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Dimanche 11 Novembre 2018 à 19:37
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Émouvant hommage Jill pour ton grand - père . C'est vrai que une fois rentrés ils ne voulaient plus en entendre parler de cette guerre . Je me souviens avoir demandé à papa pour mon grand - père , il m'a répondu qu'il n'en parlait jamais et pourtant il avait été blessé plusieurs fois, renvoyé au front et ce n'est que quand il a été gazé et hospitalisé pendant longtemps qu'il a été dispensé de retourner se battre.
Bises
Un magnifique hommage, très émouvant...
Des pensées pour ton grand-père et ton papa et pour tous ces infortunés qui furent précipités dans cette horreur... C'est tellement injuste!
Ce que tu as écrit est vraiment très beau et intense, tes proches ne peuvent qu'en être honorés depuis l'endroit où ils se trouvent.
Ce n'est pas la même époque mais... je pense fort à mon papa qui est revenu traumatisé de l'Indochine. Il avait à peine 18 ans quand il s'est retrouvé en pleine guerre et il a été le seul survivant de son unité, il n'a jamais oublié ses amis, il est revenu avec des séquelles à vie au bras et du stress post-traumatique, comme tant de personnes ayant été confrontées à de pareilles ignominies.
Gros bisous et bravo pour cet hommage très réussi
Cendrine
Et certains de l'état-major ont eu de l'avancement, tout en étant très à l'arrière ... Ils ont pris du galon, alors que d'autres, si nombreux, ont pris les coups ...
Ne pas oublier ... Se rappeler, pas seulement aux dates commémoratives ...
Merci Jill.
… mais comment pouvaient-ils sortir indemnes de telles horreurs subies ou vécues … Des familles brisées à jamais … Sans parler du "futur" qui les guettait … chacun a enfoui çà au plus profond de lui-même .
Un billet touchant Jill …. en cette journée sous la grisaille comme pour leur rendre honneur !
Bises de chez nous !
Nicole8lizagreceDimanche 11 Novembre 2018 à 12:49et oui, ce ne sont pas quelques médailles qui font oublier les douleurs.... quelles soient physique ou morale...
bisous
françoise80
grand père puis oncle, dans ta famille on se souvient alors les médailles on les donne au musée parce que les décorations ça cachent mal les grandes douleurs
Merci Jill pour ce partage si émouvant
Très bel hommage !
Quelle que soit la guerre, c'est effectivement un vrai traumatisme pour ceux qui l'ont vécu ainsi que pour leur famille...
un bel hommage à ton grand-père-
les chefs étaient planqués et les hommes allaient à la boucherie-
que de morts- de mutilés- de gueules cassées-
l'horreur-
bisous-
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C'est un très bel hommage que tu lui fais là... mais tu as raison, les médailles, cela n'ôte pas le traumatisme subi.
La der des der... et pourtant, que de guerres aujourd'hui encore !