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La mort d'un fils...
La mort d'un fils...
On le lui a pris un vendredi
Cloué sur la croix
On lui a rendu ce fils
Mort,
Troué dans la poitrine
Les pieds et les mains,
Les bourreaux ont un coeur de pierre.
Sur son sein de bure brune
Elle berce sa dépouille à la tête tombante
L'encercle de ses bras protecteurs
Ne se résigne au tombeau, encore...
Elle le dévisage
Son visage grave de douleur,
Elle le porte fermement
Avec la force d'une mère blessée.
Elle ne se résigne au tombeau, encore
Elle veille
Espère un retour à la vie,
Il a du sang d'un dieu dans les veines
Un dieu tous pouvoirs.
Elle le dévisage, encore...
Un groupe de femmes la raisonne
Il faut préparer le corps, le laver de ses supplices,
S'en suivra sa mise au tombeau.
On le lui a pris un vendredi
Cloué sur la croix
On lui a rendu ce fils
Mort,
Cruelle sentence ainsi soit-il
D'un Ponce Pilate...
jill bill
Henri Haram Hairabédian« Hospitalier-Trésor de garrigue »
Pour l'Herbier de Poésie
Sous la houlette de Adamante
D'après une peinture, sculpture ou autre en imposé
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Commentaires
En effet un titre accrocheur me fait et découvrir cette sculpture inconnue prolongée d’un texte si humain, émouvant. Peu importe l’histoire, ce deuil est intolérable pour une maman. Ce n’est pas dans l’ordre de la nature. Bravo à ce poète d’avoir eu cette sensibilité dans cette douleur insupportable. Tant de piéta peinte ont hanté les peintres célèbres ou sculpteurs, écrivains. Bises et bon w.e. Jill-bill. Geneviève
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Vendredi 6 Septembre 2019 à 21:50
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Oups ! Jill, tu m'as "forcée" à lire aussitôt ouvert ! Heureusement, c'est une sculpture que je ne peux pas voir chez toi. Je suis passée par l'herbier. En tous cas, une très belle description. Bises4 Jill-
Vendredi 6 Septembre 2019 à 18:40
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Cette douleur de la perte d'un fils je l'ai connu chez ma grand-mère qui a perdu dans un accident de moto son fils (mon parrain), il n'avait que 20 ans. Nous devions avec ma sœur, le mercredi, aller nettoyer la tombe. Je l'ai connu aussi au travers la douleur de mon père et de ma mère en perdant mon frère, il n'avait pas 40 ans. Ma mère a eu vis à vis de ses filles "SURVIVANTES" un coeur de pierre, mon père fragilisé a vacillé dans la maladie d'Alsheimer.
Bises et bon Vendredi Jill
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Vendredi 6 Septembre 2019 à 14:36
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26emmaVendredi 6 Septembre 2019 à 11:4124MamazertyVendredi 6 Septembre 2019 à 10:3423eglantine lilasVendredi 6 Septembre 2019 à 10:21même en semi pause ton titre ne peut qu'attirer l'attention et ouf !
les sculptures d'Harabédian à partir des pierres qu'il trouve je ne sait où :-) sont tjours tres expressives. Comme il habite vers Nimes j'avais pu visiter une de ses expositions.
grosses bises et que tout se passe au mien pour toi.
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Dimanche 8 Septembre 2019 à 10:43
Comme Mère Grand, j'ai eu peur en lisant le titre... et je suis venue illico, ouf !
Du coup, je n'avais pas mis de commentaire... mais ta page est si vraie.
Quel que soit le fils ou la fille, c'est un chagrin impossible à guérir.
Je ne connaissais pas le sculpteur.
Merci pour cette magnifique page.
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Vendredi 6 Septembre 2019 à 10:40
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Oh! que c'est bien écrit! Comme j'aurais aimé en être l'auteur.
Perdre son enfant, il n'y a rien de plus terrible. Je crains tellement que ça ne m'arrive.
Bravo Jill , quel talent!
Merci bien Yvette, ah comme à l'école on s'applique avec les "devoirs"....