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Le gladiateur noir des arènes...
Le gladiateur noir des arènes...
Gladiateur noir, bête des arènes
Théâtre pour une mort annoncée,
A l'homme les lauriers
Et toi de mordre la poussière...
Tu sens venir le vent
Hésitant à rentrer sur scène
Acteur sans le vouloir d'une tragédie...
Tes coups de corne
Les esquiver tout un art
Du lutteur
En habit de lumière
Agitant cape rubis
T'invitant à recommencer l'assaut...
Et tu t'échines taureau d'ébène
A revenir à la charge
Sabot frappant le sol
Tête baissée, naseau fumant
Bave à la gueule, encore et encore...
Bête de combat
un combat perdu d'avance
sous les olé
Dans les gradins
La curiosité malsaine
A payé son billet
Pour voir couler le sang
Ce sang, rouge rubis comme la cape
Qui dissimule si bien le glaive...
Epuisé dans le courage
Par l'adversaire en cravate de soie
Sous l'estocade portée
La bête batailleuse s'écroule sous les ovations,
Dernier mot à l'épée
Transperçant du condamné le crâne...
Nobles arènes
abattoir à ciel ouvert
sous les bravos
jill bill
Francis Bacon, Étude de taureau, 1991,
huile, peinture en aérosol et poussière sur toile, 198 x 147 cm,
collection particulière © The Estate of Francis Bacon /
All rights reserved / ADAGP, Paris and DACS, London 2019Texte en haïbun, prose et haïku pour l'Herbier de Poésies
Piloté par Adamante
Sur une image en imposé
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Commentaires
Bonjour Jill
Je viens de chez les Caphys grâce à leur revue.
Je suis absolument contre la corrida. C'est du sadisme ritualisé, ce qui n'arrange rien
Tu connais la chanson "Corrida" de Francis Cabrel? Elle est émouvante.
Bonne soirée à toi,
Mo
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Dimanche 19 Janvier 2020 à 20:46
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Bonjour Jill !
Joli poème même si je hais la corrida ! Olé !
https://www.youtube.com/watch?v=m1ET6SEtwbc
Bonne journée !
Pierre
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Samedi 18 Janvier 2020 à 09:56
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Bonjour Jill,
Même ressenti qu'ABC. Cela relève des jeux du cirque romain. Cela caresse les bas instincts de l'humain. C'est d'un autre temps. Je n'irai jamais voir ça. Je n'ai même pas pu en parler sur mon blog.
Bravo en tout cas pour ta description très réaliste.
Bises
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Samedi 18 Janvier 2020 à 09:55
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Complètement de ton avis Jill , un vrai abattoir en plein air . Je ne sais pas comment on peut apprécier ce spectacle . Autrefois quand j'allais dans les Landes en vacances , j'avais un copain qui en était fan, il a essayé en vain de me convaincre , en m'expliquant les passes etc.. tout ce qui pour lui était un art . Je lui ai dit que c'était de la boucherie déguisée et que jamais je ne mettrai un pied dans une arène pour assister à cette tuerie .
Par contre je suis allée voir des courses landaises , là au moins l'homme et l'animal sont à égalité et pas la moindre atteinte pour la vache , d'autre part les écarteurs sont des sportifs accomplis tout comme les sauteurs .
Bonne soirée
Bises
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Vendredi 17 Janvier 2020 à 19:19
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Quel superbe texte! C'est bouleversant, magnifique, cela nous hérisse de voir combien l'être humain peut être barbare.
Texte et image en résonance si poignante...
Merci Dame Jill
Gros bisous et belle soirée
Cendrine
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Vendredi 17 Janvier 2020 à 19:16
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Un immense bravo pour ce texte à la fois magnifique et bouleversant ! J'ai une horreur horrible pour ce genre de "spectacle" qui revisite les jeux de cirque de jadis.... Ne comprends absolument pas qu'on laisse la tradition continuer quand elle conduit à la mort... C'est malsain et ouvre une porte à bien d'autres choses ? va savoir !
Merci Jill
Bisous
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Vendredi 17 Janvier 2020 à 19:10
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La réintroduction des corridas dans des villes comme Carcassonne ou Toulouse est légitime dit-on . Dans ces localités, la tauromachie existe de façon ancestrale. En France, certains ont déjà tenté de faire interdire la corrida, mais les régions de la tauromachie se sont révoltées
Je ne vais jamais en ces lieux sauf pour visiter lorsqu'il n'y a pas de corrida , ça fait froid dans le dos
Souvent en Espagne il y a des concerts en ces lieux
Bonne journée
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Vendredi 17 Janvier 2020 à 12:20
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Parfois, c'est le taureau qui gagne, mais c'est si rare !
Je n'aime ni la corrida ni tous ces jeux des hommes qui rient de la détresse animale.
Bisous et douce journée.
Oui parfois il l'encorne et là... merci Quichottine, bises