L'arbre au pendu...
L'arbre au pendu...
La guerre
Un cauchemar sans fin
La guerre
Ses morts et ses faims
La guerre
Ses maux
La guerre
Sans mot...
En quarante mon père eut 17 ans
Un frère aîné, une mère veuve, un grand chien...
La guerre s'installa, durablement,
Quand la nourriture vint à manquer
Le chien fut bouche de trop dame... !
Déjà que pour les gens
A table on ne mange plus à sa faim
On vivote tristement
Il a fallu sacrifier
« Jacky » la mort dans l'âme...
Alors cet arbre au pendu
Triste anecdote de guerre
Raconté maintes fois par mon père
Je l'ai détesté tant et plus...
C'était un arbre ordinaire, un prunier,
Planté au fond du jardin de grand-mère
Qui donnait ses fruits volontiers
Avant la fin de l'été, fruits de caractère...
Je m'en rappelle leur teinte
Jaune orangé comme lampion
Sur une tombe, une vie éteinte
Par la force des choses, affliction...
L'arbre au pendu
Sa corde, un corps qui s'y balance
Même celui d'un pauvre chien
Je n'ai jamais oublié cette histoire...
L'arbre au pendu
Inélégance
Forcée par ce temps hitlérien
Je n'ai mangé de ce fruit gamine, en sa mémoire...
jill bill
Pour le café/thé de novembre chez Brigitte/écureuilbleu
Thème, au pied de mon arbre