La locomotive noire charbon et le dupeur...
La locomotive noire charbon...
Il était une fois,
Ma mère, je m'en rappelle,
La locomotive noire charbon
En gare entrant
Soufflait son épais brouillard
En toutes saisons
Sur le voyageur à quai, immobile...
Passe-muraille
Fantôme
Il disparaissait dedans...
Et je n'étais plus rien
Et je n'existais plus
L'espace d'un instant
Ensevelie, comme une morte,
Dans ce linceul de brume...
Si j'aimais le chocolat en bâton
Au distributeur de l'endroit
Il me plaisait plus encore
D'être mangée par cette bouffée...
Il était une fois,
Ma mère, je m'en rappelle,
La locomotive noire charbon
Un billet pour la ville voisine
Par obligation, non par plaisir
Que le poinçonneur trouait
Comme dans la chanson de Gainsbourg...
Dieu est un fumeur de Havane
Papa l'était de Gitane, grand-père de pipe...
jill bill
Le dupeur...
Il m'enfume
Pour m'aveugler
Il m'embrouille
Je ne suis pas dupe...
Il m'embrouillarde
Pour me cacher
Sa double vie
Son double je...
Il m'enfumait
Je me brouillai avec
L'amour flou
Met le vague à l'âme...
Il m'embrouillardait,
Vapeurs d'alcool
Se dissipent au matin,
Adieu mon cauchemar...
jill bill
Illustration de Jamadrou
Pour l'Herbier de Poésie
Piloté par Adamante
Sur une illustration en imposé