Le gladiateur noir des arènes...
Le gladiateur noir des arènes...
Gladiateur noir, bête des arènes
Théâtre pour une mort annoncée,
A l'homme les lauriers
Et toi de mordre la poussière...
Tu sens venir le vent
Hésitant à rentrer sur scène
Acteur sans le vouloir d'une tragédie...
Tes coups de corne
Les esquiver tout un art
Du lutteur
En habit de lumière
Agitant cape rubis
T'invitant à recommencer l'assaut...
Et tu t'échines taureau d'ébène
A revenir à la charge
Sabot frappant le sol
Tête baissée, naseau fumant
Bave à la gueule, encore et encore...
Bête de combat
un combat perdu d'avance
sous les olé
Dans les gradins
La curiosité malsaine
A payé son billet
Pour voir couler le sang
Ce sang, rouge rubis comme la cape
Qui dissimule si bien le glaive...
Epuisé dans le courage
Par l'adversaire en cravate de soie
Sous l'estocade portée
La bête batailleuse s'écroule sous les ovations,
Dernier mot à l'épée
Transperçant du condamné le crâne...
Nobles arènes
abattoir à ciel ouvert
sous les bravos
jill bill
Francis Bacon, Étude de taureau, 1991,
huile, peinture en aérosol et poussière sur toile, 198 x 147 cm,
collection particulière © The Estate of Francis Bacon /
All rights reserved / ADAGP, Paris and DACS, London 2019
Texte en haïbun, prose et haïku pour l'Herbier de Poésies
Piloté par Adamante
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