La rue, si tranquille...

Un jour, un soir, que rien ne poétise,
Une rue ordinaire
Des maisons ordinaires
Sans or, sans surprise,
Allume ses réverbères
Ses fenêtres
A l'avant, à l'arrière
Sur quelques mètres...

Rien d'une Avenue
D'un Boulevard
Ses chics boutiques et bars
Pour parvenus...

Pourtant, ma foi,
Rue de la Truie qui File,
Cochon qui s'en dédit,
On a juré
Sur la tête de son cent'naire
Ancien maire
De pister
L'assassin du p'tit Amory
Pédophile,
Ou pas !

On se l'accorde,
Comme le feuillage
Tombe après le fruit mûr
Tombera l'odieux personnage
Mûr
Pour la branche et la corde..

jill bill

R. Magritte, l'Empire et la Lumière

Pour un défi/jeu chez Mil et Une
Valable du 22-7 au 5-8-2017
« Le monde des peintres surréalistes »

Au musée....

Nature morte
Avec son crâne
Sur la table de la cuisine,
Sa cruche
A eau,
Un, deux, trois poireaux
La guerre sévit
Avec ses rations, privations
Plus rien à se mettre
Sous le pinceau...

Pablo Picasso

J'préfère la tête de veau...
Tu m'énerves !

Les camps,
La détention,
La mort à p'tit feu,
Au pain sec et à l'eau...

Otto Dix

J'préfère le pichet de vin...
Tu m'énerves !

Joue creuse
Sous le joug du conquérant
Nous en pâtissons...

Joseph Steib

J'préfère le melon...
Tu m'énerves !

Même sous le régime nazi
Le peintre démuni peint
Papier, brou de noix,
Besoin de témoigner...

J'aime pas les régimes...
Tu m'énerves à la fin !

jill bill

Le petit jeu de lettres du dimanche chez Marianne
Règlement à voir chez elle ICI

AAIIODMNNRSV = Animadversion

Fils à maman... pas touche !

Et puis, un samedi,
Damien-Benjamin-Philip-Charles-Andrew-Edouard
Me présenta, Madame sa mère...
Veuve en son manoir,
Animadversion,
Antipathie vite déclarée !

Partager le fiston
Avec l'anglaise radine façon normande,
Pit-être ben que oui
Pit-être ben que non
Version NON fut choisie...

Je représentais l'invasion
L'ivraie,
La poule
La grippe aviaire, à fuir,
Entrée dans son domaine !

J'enivrai son fils
Pour le dérober du sein familial
Ce fils si endormi
Face à la mère dominatrice,
Toujours un sermon en poche,
Pour la mairie, c'était pas gagné !

Voisine de table
Elle me servait son oeil froid
Nous dînâmes
De marinades de chasse
Dans un climat mondain,
Amidonné...
Vouvoiement de rigueur !

Moi la fille d'un artisan savonnier
De petit renom, sans particule,
Ca ne sentait pas bon !
 

Mon papa, un Jean de Rien, grrrr !

Son Da'mien resterait le sien,
Rendons à César, enfin à Cléopâtre
Ce divin garçon chéri, aux nobles armes,
Et merde après tout
Qu'elle aille lui faire aimer
Une lady Chatterley,
Ce roman n'est pas pour moi !

Gardez-le votre big Ben...

jill bill

 J'avoue que j'ai eu des envies de...

 Le désert macabre...

Il est encore quelque part
Un pays, ou une histoire,
De coupeurs de tête
Bien drôles de poètes... !

Un désert macabre
Qui se nourrit d'aventuriers
Décapités au sabre
A ne rien y gagner
A y perdre la vie
Sans façon, sans pareil
Sur de la fourche à momie
Séchés au soleil... !

Salvador, tu n'as pas honte
Me crie ma mère l'Oye
Lire semblable conte
A cauchemarder, ma foi !

jill bill

Salvador Dali

Pour un défi/jeu chez Mil et Une
Valable du 22-7 au 5-8-2017
« Le monde des artistes surréalistes »
 
 

Arbre, mon ami...

Vieux bonhomme des bois, craquelé,
Mathusalem de ton espèce
Epargné jusqu'ici par les cogneurs, leur hache,
La chaleur des flammes de nos âtres
Que nos êtres réclament au premier flocon...

Nous avons tous notre ultime heure
Homme, animal et arbre...

Tu la pleures en larmes de sève
A l'approche du bûcheron aux pas qui craquent
Comme coursé est un cerf aux abois,
Mais planté-là, tu ne peux lui échapper...

Quelle est ta dernière prière, le dernier voeu de ton âme,
Nul ne le sait et j'en soupire,
Demain sur ta souche lisse telle un marbre de tombe
Je déposerai une violette des bois...

jill bill

Sur une illustration de Susi S

Pour l'Herbier de Poésie
Piloté par Adamante