Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Il...

Publié le par jill bill

 

Il...

 

Il songe
Tout bas,
Il rêve
Tout haut,
Enfermé dans son monde
Fermé comme une huître...

 

 Il est
Comme un mort
Même masque,
Silence !
Ne pas déranger
S'il vous plaît,
Il refait le monde
Au fond de lui-même
Avec son air grave,
Ce monde
Parfois si laid
Parfois trop rouge...

 

jill bill yes

 

 Il...

 En partage sur un dessin de Tilk

Voir les commentaires

le coucou du vendredi, haïku, senryû, fruits d'été...

Publié le par jill bill

 le coucou du vendredi, haïku, senryû, fruits d'été...

 

le coucou du vendredi, haïku, senryû, fruits d'été...
 animalwall.xyz

 

Tomate cerise
ouf le merle s'en moque
Vue sur les baies

<le coucou du vendredi, haïku, senryû, fruits d'été...
www.pariscotejardin.fr

 

Imite la fesse
de la brésilienne dorée
Abricot coquin

 

Rouges ou vitrées
le groseillier et ses perles
En gelée pour Blanche

 

Aimer le pêcher
est-ce si bien catholique
Jardin de curé

 

Melon charentais
marié à la tranche de Parme
Porto invité

 

Pour une mirabelle
Isabelle sur l'escabeau
C'est pas de la tarte

 

Framboise et mûre
chantées par une Jeanne Mas
En rouge et noir

 

Reine-claude
détrône un clafoutis
Tarte liégeoise

 

le coucou du vendredi, haïku, senryû, fruits d'été...

afunnymoment.com

Et mangez des légumes aussi ! yes

 

jill bill wink2

 

Voir les commentaires

L'ours et la poupée...

Publié le par jill bill

 

L'ours et la poupée...

 

« Moi je dors
Avec nounours
Dans les bras »
Chantait Margot, hier encore...
Puis un soir
Gros soupirs
Elle est arrivée
Avec une fanfreluche
A la houppette jaune
Aux lèvres carmin,
Violette de son prénom...

 

Jaloux
J'ai cru le devenir
Moi le roi Colargol, détrôné...
Mais mise dans mes bras ;
J'en suis tombé en amour !

 

 Depuis inséparables
Nous le sommes,
Elle aime mes yeux outremer
J'aime sa mèche canari...
L'ours et la poupée
La poupée et l'ours,
Il était une fois...
Encore et toujours amoureux
Même sans Margot
Devenue grande fille
Dans les bras d'un prince charmant...

 

jill bill wink2

 

 Sur une recherche picturale, Adamante Donsimoni

Pour l'Herbier de Poésie à voir chez Adamante
 

Voir les commentaires

Détournement...

Publié le par jill bill

Détournement...

Défi n°65 chez Evy, thème « La confiture »

 

Détournement...

 

Bassine antique
Bonne-maman en tablier
Du sucre et des fruits
Ca fait d'la confiture
A s'en lécher les doigts,
Détournée parfois
En une « sculpture »
De dessinateur l'appétit
D'un petit-fils doué
Dans l'assiette artistique...

 

Depuis
Il a bien grandi
Son jeu de gamin
Est devenu son gagne-pain...

 

 Peinture au couteau
L'insolite il ose
Et qu'importe le pot
Fraise ou pâte de spéculoos
Il étale son talent à la ronde
Sur les murs des galeries,
Façon Joconde
Ou Che Guevara pardi !

 

jill bill wink2

 

 Détournement...
 

Détournement...

Vik Muniz
 

Voir les commentaires

Le coucou du vendredi, haïku, senryû, les sans vacances...

Publié le par jill bill

 Le coucou du vendredi, haïku, senryû, sans vacances...

 

Paysan à l'an
de la fourche à la fourchette
Ferme ne ferme

Le coucou du vendredi, haïku, senryû, sans vacances...

 

 

Job d'étudiant
à l'ombre des touristes
Le coup de feu

 Le coucou du vendredi, haïku, senryû, sans vacances...
www.franceinter.fr

 

 

Bête de somme
pour une somme dérisoire
Enfant au travail

Le coucou du vendredi, haïku, senryû, sans vacances...

 www.1jour1actu.com

 

Tout compte fait
glace à l'eau et piscine
Grève et... ceinture !

 Le coucou du vendredi, haïku, senryû, sans vacances...
www .humour.com

 

Graine de prolo
l'été dans le potager
Marcel en marcel

 Le coucou du vendredi, haïku, senryû, sans vacances...
mbjdf1.blogspot.com

 

Quand la vie déraille
qu'importe mars ou août
Valise à la main

 Le coucou du vendredi, haïku, senryû, sans vacances...

 

Le coucou du vendredi, haïku, senryû, sans vacances...

 

 

jill bill wink2

Voir les commentaires

La chaise de la dame en bleu...

Publié le par jill bill

 La chaise de la dame en bleu...

 

 Depuis que j'avais un « voilier », une vieille fille ou veuve, en verres, je ne savais trop, d'un certain âge plus tout vert, mais aux yeux eux pervers, pour tuer le temps s'en venait au parc elle aussi, à la belle saison, pour écouter au kiosque les musiciens amateurs du dimanche, je la croisais régulièrement, cette maigrelette dame en bleu, au chapeau de paille, bleu, elle me saluait d'un sourire pincé en me pinçant la joue, aïe et prenait la même chaise pliante en fer... jaune soleil, un peu à l'écart de ses semblables. Moi le dimanche, en pull marine, c'est avec mon « vaurien » sous le bras que je courrais au parc, son bassin voyait en ma jeune personne un capitaine au long cours... le Colomb de Gênes, sans gêne, doublant ses concurrents sur l'onde d'huile... A vaincre sans péril on triomphe sans gloire disait mon père, amateur de Corneille, à ses heures !

 

Je surveillais mon bateau blanc d'un oeil et de l'autre la dame en bleu aussi... Haute en couleurs !

 

Elle avait ses p'tites manies, sortait à trois heures de l'après-midi, de son cabas, bleu, sa madeleine brune et sa fiole pétrole contenant un alcool fort à voir sa mimique à la gorgée... !

 

Quand ce n'était un livre corné et une demi-livre de cerises rouges, en cornet, noyaux jetés aux pigeons bernés lançant à leur tour un mépris dans leur jargon. Rrrou, rrrou...

 

Parfois un vieux monsieur en lapis-lazuli tentait une approche galante, un brin de causette, mais façon Tatie Danielle, Eve lui tirait la langue, ce qui surprenait Adam plus qu'un peu, une sale gamine qu'on aurait fessée volontiers parbleu !!

 

Au toutou qui passait sous son nez, hop un coup de parapluie, bleu, pointu au popotin...kaï et faisait le même coup au marchand de ballons, bleu, en crevant un ou deux dans son dos... Gonflée !! Oh la sale dame !

 

Si un merdaillon, mioche en pleurs, perdait son doudou, sa tétine, c'est du pied, bleu, qu'elle le ramenait à elle en le dissimulant sous sa chaise jaune soleil et en sainte femme répondait non de la tête à la mère toute retournée.

 

Au vendeur de roses à la sauvette, elle affichait une moue de pauvresse, et se voyait offrir avec pitié une rose, blanche, celle de la chanson, faute de bleue, pour pas un billet vert, qu'elle effeuillait avec la satisfaction d'une Cruella d'Enfer !

 

Méchante ou malade, je n'ai jamais su, ma foi bien un melting-pot des deux, et ce goût pour le bleu de pied en cape, dimanche après dimanche, faute de sang bleu, elle portait ce bleu roi sur sa peau blanchâtre en posant séance tenante son séant sur la même chaise, jaune soleil... On eu dit une calliphora vomitoria sur un tournesol, selon la formule de mon père, entomologiste à ses heures !

 

Au bord du soir et moi encore au bord du bassin, elle se levait, me resaluait d'un sourire pincé en me repinçant la joue, aïe et s'éloignait vers les grilles du parc, en fredonnant un air joué par la fanfare enjouée du kiosque, tournant sa main droite comme on le fait dans ainsi font font font... un geste qui valait le mot folle !

 

En la croisant le vicaire en soutane soulevait sa barrette, mon instituteur son chapeau mou noir tableau, mon père poli son canotier, imitant Maurice Chevalier à ses heures !

 

Un dimanche et d'autres elle n'est plus revenue au parc, la chaise, jaune soleil, fut occupée par un de ces pigeons mendiants, un bleu, comme cette dame... Le Seigneur un jour de semaine avait-il puni pour ses péchés cette vilaine mamie aux manies de diablesse en lui donnant l'apparence du dit volatile, qui sait... Je n'ai jamais su ce qu'elle était devenue, tout comme j'ignorais son prénom, je l'avais baptisée tatie Dan et pour cause et lui disais bonjour en garçon bien élevé... digne fils de son père !

 

Les années ont passées, j'ai grandi, je porte culottes longues, je reviens toujours au parc le dimanche, sans mon voilier, sans mon paternel, mais avec une fiancée, Danielle, ô mais une Dan qui sent si bon la douceur dans ses yeux bleus et nous nous asseyons sur ces chaises, jaune soleil, à écouter le silence, le kiosque rouillé n'a plus de voix, qu'importe, on est bien-là tous les deux, sans se faire de caprice...

 

Il aurait suffit peut-être à cette dame en bleu, ombrageuse, de mettre ce jaune soleil dans son coeur pour la rendre jolie...

 

 

 

jill bill wink2

 

 La chaise de la dame en bleu...
photosfrancecoteouest.ekalblog

Voir les commentaires

Billet vert...

Publié le par jill bill

 

 Billet vert...

 

Apprendre, apprendre
Encore et toujours
En tous lieux, en tous temps
En classe, au travail, même en vacances...
Apprendre, apprendre
Encore et toujours
Transmettre à son tour à ses enfants ;
Géniteurs derrière à pousser, zéro tolérance !

 

Pérennité de l'espèce
Qu'on professe,
Marcher droit
Au porte-voix,
Transmettre
Retransmettre
Ne rien disperser pardi
Au vent des folies...

 

Faire de ton demain ma fille
Un chant de victoire
Mais en fourmi point en cigale...
Avale, avale, avale
Ces tonnes, tomes de savoirs
Et tu seras des nôtres ma fille...

 

« Pas envie, plus envie, marre
De ces devoirs même en vacances
Besoin de respirer, de rêvasser
Ne vous déplaise, dans l'herbe
Ou au milieu d'un champ fleuri...

 

Etre et avoir à tous prix
Je veux rayer ces verbes
Le monde à besoin de chansonniers
De poètes, de tempérance
De billets verts autres que le dollar..."

 

 

jill bill yes

 

Billet vert...
Alastair Magnaldo

 

Pour un défi/jeu chez Miletune
Illustration et mot en imposé

Voir les commentaires

La passagère...

Publié le par jill bill

 

La passagère...

 

 

 

Sans le savoir
Il arrive
Qu'on marche
Vers sa mort
Sa dernière heure
Rendez-vous
Avec le destin
Comme d'autres
Dans l'errance
Fuient cette mort
Les mauvais traitements,
Question de survie
Mais périssent en mer...

 

La mort dans le dos
Cette passagère
Qu'on trimbale
Comme un bagage
Qui n'est pas un poisson d'avril...

 

 

 

jill bill

 

 

 

La passagère...

 

 

 

En partage sur un dessin de Tilk

Voir les commentaires

Les oiseaux de Selva...

Publié le par jill bill

 

Les oiseaux de Selva...

 

Les oiseaux de Selva...

 

 

 

Le soir tombe
Dame la Lune tarde
Il fait tout sombre
Les oiseaux l'attendent
En silence...
C'est que dame Lune
Les nourrit d'étoiles
Comme d'autres
Cassent la graine...
 Sages tels des images
Entre feuilles et fleurs
Les oiseaux de Selva
Patientent
Au pays de nulle part
Au pays
A part...
 Dame la Lune
Est patraque
Dit tout bas l'ami Pierrot
Son médecin à la chandelle ;
Voici pour vous
Des notes de musique
Do ré
Fa si la manger
Mi ne de rien
A même le sol...

 

 

jill bill wink2

 

Les oiseaux de Selva...

 Selva Veeriah

 

Pour l'Herbier de Poésie à voir chez Adamante

Voir les commentaires

Les glaneuses...

Publié le par jill bill

 

Les glaneuses...

 

Défi n°64 pour Evy
Thème « La Moisson »

 

Les glaneuses...

 

 

Pauvresses de nous
Sans trop le sou,
Après la récolte
Soumises, sans révolte,
On courbe l'échine
Avec Berthe et Blandine
En quête de grains...
Il me prend d'en avoir un
Redevenir gamine
Sauter par-dessus mes cousines
Poussant la gueulante
Contre la malfaisante,
« A t-on idée
Plutôt que de travailler ! »
Je les entends déjà
Feulant comme des chats... !

 

Et puis zut m'sieur Millet
Envie d'en griller une, ou deux
Marre de ce tableau !
Non c'est pas du toupet,
J'ai la gerbe pliée en deux...
J'envie ceux de la sieste, sans râteau...

 

 

jill bill wink2

 

 

Les glaneuses...
www.ventscontraires.net

 

 

Les glaneuses...
Bansky (Musée de Bristol)

 

 

Les glaneuses...
La méridienne de Millet

Voir les commentaires

1 2 3 4 > >>